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Le Vilain Petit Sudard

19 septembre 2006

Chapitre Troisième : La Grève Illimitée

Les sudards se divisaient en plusieurs catégories, en plusieurs tribus, en plusieurs bureaux.
Ils appelaient cela des  instances fédérales, parfois, quand le rosé ou le beaujolais nouveau faisait rosir leurs joues, les soirs de réunions en vue d'un préavis de grève illimitée, ils ajoutaient à ces titres celui de démocratiques, de solidaires et d'unitaires.
     Il y avait les Sud-Poste, les Sud-Batards, les Sud-Cornichons, les Sud-Délation, les Sud-Papier Q, les Sud-Rail (de coke), les Sud-Dingue...etc.
    Parmi ces professionnels de l'agitation, les plus agités du ciboulot, c'était les Sudards de Sudéduc, et leur chef, Sudignac était connus pour les multiples appels à la grève illimitée, jusqu'à la néolibéralité. Une fois, lors du banquet de la syndicalité, il avait même  déclaré qu'il n'y avait de syndicat que Sud, et que lui-même, en était le prophète. On lui retira la bouteille dont il s'était emparée, et on lui prépara une infusion.

     Chez les néosyndicalistes de l'intersyndicale sudéenne de chez Sud Batard, le Bureau était une chose des plus importantes. La Chaise-Longue, la Table de Jardin, ou la Penderie étaient secondaires, inutilement néoSud.
Le Bureau était chargé des dénonciations, du colportage de ragots, de la calomnie et accessoirement de l "honneur" des néo-post sudinards.
   Il avait aussi la charge de lancer les grèves illimitées, et de préparer les prospectus et les badges en illimité.
   Il ne fermait boutique que lors des retenues sur salaire. a ce moment là, il arrivait à faire oublier son existence.

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19 septembre 2006

Chapitre Second : La Langue de Sud

    La délation, le délire hystérico-gréviste,le dogmatisme syndical,  l'éructation post-néo-syndicale, la flatulence , étaient les seules, mais très prisées, activités sudinistes. Le reste du temps, comme les autres syndiqueux de l'intersyndicalité néosyndicale, ils cassaient du sucre et se considéraient comme les meilleurs gens du monde.

    La Sudinité Intersyndicale et les incessantes réunion pré-grèves avaient rendu nécessaire l'adoption à la majorité qualifiée après un vote unitaire et démocratique du Bureau Sudain d'une motion néosyndicale de la langue Sud.

        Néosyndicalement, il était donc impossible de proposer une motion intersyndicale si elle ne contenait pas au moins 80 % de termes néosyndicaux et assimilés.

    Sudignac proposa même que les mots de "Sud" et "Syndicat" soient présents à chaque phrase dans les tracs néosyndicaux que tous les grévistes illimités imprimaient à la veille des manifestation contre les néolibéralisme et la décentralisation des services publics d'éducation.

19 septembre 2006

Chapitre Premier : Dans le Pays de Sud

  Il y avait, dans le Pays de Sud, un petit Sudard qui s'appelait Sud.
  Chez lui Tout était à Sud : sa maison était orientée au sud, il ne lisait que les revues Coté Sud, il ne lisait que les livres édités chez Actes Sud, il n'allait qu'au restaurant "Plein Sud", à Lyon, sa montre indiquait l'heure Sud.

  Dans le Pays de Sud, il était une vertue cardinale que d'être complètement à l'Ouest : on disait "être à Sud".
  Le petit Sudard mangeait Sud, buvait Sud, pissait Sud, chiait Sud.

  Le petit Sudard ne parlait, ne pensait, ne délirait qu'en sud, la langue de bois des Sudards...

  Chez eux, le gros truc, ce qui leur donnait la banane, c'était la mobilisation pour faire la Grève, la Grève, la Grève ...

 

17 septembre 2006

Chapitre Cinquième : Le Petit Sudard passe à l'action Syndicale

    Dans le Pays de Sud, le Petit Sudard n'arrivait pas à se faire remarquer des autres Sudards qui sudinisaient tout au long de la journée : "Grrr ! Par la Sainte Grève Illimitée ! Il faut pourtant bien que je sois visible !" s'exlamait-il le soir au comptoir du Sud-Bistrot, qui était ce soir là, comme tous les soirs, en grève illimitée contre le néolibéraisme et la décentralisation des services publics d'éducation.

    Pourtant, malgré les grèves et les manifs, des Sudards arrivaient à mobiliser l'attention des autres syndiqueux de la syndicalité : Sudignac avait fait une manifestation illimitée ; Sudanas, lui, avait distribué des tracs "En Grève Illimitée" aux manifestants de la manif de Sudignac ; Sudonard, enfin, avait voté une motion intersyndicale pour décider du slogan néosyndicla qui devait être inscrit fédéralement et démocratiquement sur les badges "En Grève" de la manifestation de Sudignac.

    Le Petit Sudard, malgré les démonstrations de son exaltation syndicale (il s'était réuni pendant huit heure pour débattre de la sudinité de l'attitude néosyndicale et de la manifestabilité, c'est à dire le potentiel manifestatoire de la manifestation, de sa future motion intersyndicale. En vain. Il avait déréunioné du fait de l'impossibilité de statuer sur l'ordre du jour avec le bureau fédéral qui était en grève illimitée contre la libéralisation des charentaises.

    Mais il était temps de passer à l'attaque.

13 septembre 2006

Prologue au Pays des Sudards

PROLOGUE

    Après avoir pris un bon coup de matraque dans la gueule, un néosyndicaliste qui néosyndicalisait comme un malade dans son lycée paumé dans la brousse se dit en lui même :

"Putain ! ça craint de faire des manifestations ! Vais-je opposer au matraques du néolibéralisme mes charentaises libertaires ?"

    Puis, il retournait à ses pensée. Il avait une putain de bosse qui lui faisait un mal de chien.

    Alphonse de la Crépinette de Port, puisque c'est de lui dont il s'agit, c'était fait rétamer la gueule pendant la manifestation qu'il avait organisée, lui et les autres membres de son bureau fédéral, c'est à dire trois ploucs à tout cassé, mais qui croyaient en la Grève illimitée comme d'autres croît en dieu : comme des malades.

 

    Mais la manifestation avait mal tournée : à force de sauter comme des cabris, ils avaient fini par énerver les services d'ordre qui s'avisèrent de décentraliser les manifestants à coup de matraque. Cinq minutes plus tard, la rue était à nouveau ouverte à la circulation, les manifestants étaient tous rentrés chez eux, et Alphonse de la Crépinette qui gisait par terre comme un clochard fut envoyé immédiatement à l'hosto. Là, le médecin de garde, spécialisé dans le traitement de la constipation chronique chez les babouins, crut qu'Alphonse était  en train de faire une crise de constipation cérébrale.  La justesse de son diagnostic était faussée par la syndicalisation d'Alphonse : il n'était pas constipé, il était syndiqué.
    Il lui injecta à haute dose un anti-constipant qui ne tarda pas à faire effet : On dû installer Alphonse au dessus de la cuvette des chiottes en permanence car il avait des flux de ventre 24h/24.

-Il va jamais se vider les boyaux ! disait une infirmière.
-Il en a de la merde dans les tripes ! disait une autre.
-C'est un vrai sac à merde ! conclut une autre.

    Les médecins, devant cette chiasse syndicale prirent le parti d'attendre que ça passe :

- Vous devez être content, lui dit un médecin qui constatait les dégats un jour où Alphonse après avoir largué une caisse c'était chié dessus sans avoir eu le temps de baisser son froc, vous avez une chiasse illimitée !

    C'est alors qu'Alphonse de la Crépinette de Port décida d'écrire pendant qu'il serait coincé dans les chiottes, l'histoire authentique du Petit Sudard, pour l'édification des générations futurs d'illuminés de l'Illimité post-Sud. On doit considérer que ce syndicaliste de la Néosyndicalité avait mis toutes ses tripes, c'est le moins qu'on puisse dire, dans cet ultime ouvrage.

    La chiasse ayant eu raison d'Alphonse de la Crépinette, il rejoignit sa dernière demeurre syndicale. Après un vote unitaire, le Syndicat Sud Constipation inscrit cette épitaphe sur la tombe du grand homme :

"Ci-git Alphonse de la Crépinette de Port, victime innocente de l'invasion néolibérale"

    Dans la nuit, une bande de racaille, forcément néolibérale, ajouta en complément :

"Après avoir fait chier tout le monde sans raison, la chiasse finit par avoir raison de lui"


   
C'est après avoir désinfecté la chambre d'hopital dans laquelle Alphonse avait vécu les derniers mois de sa vie qu'une infirmière trouva sous le matela un cahier qu'elle transmit à sa chef de service qui le transmit au médecin de garde qui le transmit au médecin de service qui le transmit au responsable de la propreté qui fit une réunion et décida de le balancer à la poubelle.

    Un clodo qui passait par là trouva dans une poubelle, pendant qu'il y cherchait son déjeuné, ce cahier ou les lettres SUD était en gros. Ayant un peu d'instruction, il voulu lire ce qui était écrit dans ce mystérieux cahier. Mais à peine avait-il passé trois pages qu'il se mit à sauter comme un cabris en poussant des cri effrayants, en bavant comme un chien enragé. On le piqua le soir même malgré les protestations des associations de défense de l'environnement urbain.
    On signala dans la presse trois autres cas similaires : un plombier s'était mis un tuyau dans un orifice qui n'était pas prévu pour cet usage ; un chien errant s'était fait écrasé par une voiture en arborant un badge "en grève" et un passant reçu un coup de matraque d'un inconnu qui passait par là.

    C'est alors qu'Ang Reulter décida de mener son enquête. Il ne lui fallu pas longtemps pour retrouver ce cahier maudit et d'en retracer l'histoire. Il recueillit les témoignages des personnel de santé entre les mains desquels le cahier d'Alphonse de la Crépinette était passé.

    Après avoir pris des précautions extrordinaires conre les effets mortels de ce Cahier, il décida d'en atténuer la toxicité en réécrivant l'histoire du Petit Sudard, pour l'édification de l'humanité.
   
    C'est ce texte qui vous allez lire désormais. Cependant, nous en déconseillons la lecture à ceux qui serait déjà atteint par le Syndrome Sud, dit aussi "maladie du cabris", et nous recommandons la plus grande prudence aux internautes qui se lanceraient dans la lecture des pensées intimes d'un Sudard.
    Pour des raisons sanitaires évidentes, les pages du Cahier d'Alphonse de la Crépinette de Port seront mis en ligne que progressivement, le temps que nous puissions vérifier leur non-toxicitée à l'égard des non-illuminés.

Cordialement,
Ang Reulter

Lh'istoire du Vilain Petit sudard commence ainsi :

 

"Il y avait, dans le Pays de Sud, un petit Sudard qui s'appelait Sud. Chez lui Tout était à Sud : sa maison était orientée au sud, il ne lisait que les revues Coté Sud, il ne lisait que les livres édités chez Actes Sud, il n'allait qu'au restaurant Plein Sud, à Lyon, sa montre indiquait l'heure Sud.
    Dans le Pays de Sud, il était une vertu cardinal que d'être complètement à l'Ouest : on disait être à Sud.
    Le petit Sudard mangeait Sud, buvait Sud, pissait Sud, chiait Sud.
    Le petit Sudard ne parlait, ne pensait, ne délirait qu'en sud, la langue de bois des Sudards..."

 

 

 

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10 août 2006

Les Aventures Néosyndicales du Petit Sudard

L'Histoire Authentique du Vilain Petit Sudard

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Le Vilain Petit Sudard

Par

Ang Reulter

Prologue   

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